10 décembre 2006

Biographie: Le Magnifique

Né dans les années 70, comme tant d’autres pitoyables mortels, Le Magnifique grandit dans les quartiers huppés de Candiac. Il reçu très tôt une éducation stricte et disciplinée afin de faire de lui un aristocrate des plus distingués. Cours de langues, de bienséance, d’escrime, d’économie, d’histoire, d’arts, de sciences, rien ne lui fût épargné et, étant donné son QI largement supérieur, tel un Dr Doogie québecois, il maîtrisait déjà tous ces sujets à 12 ans.

C’est à cette époque que Le Magnifique traversa pour la première fois de l’autre côté du viaduc pour aller voir ce qui se passait du côté des pauvres plébéiens qui peuplent malheureusement la plus grande partie de la planète. Il fût estomaqué par tant de médiocrité et, dans sa grandeur d’âme légendaire, il décida de rendre ce monde meilleur. Son premier fait d’armes fût de faire arrêter le chef de la pègre locale, le maléfique Tonio Del Mafioso qui, sous le couvert d’un simple cuisinier du Miss Candiac, faisait le traffic d’héroïne, de cocaïne et de riboflavine.

Suite à cet exploit, Le Magnifique se bâtit rapidement une solide réputation de fin limier et avant bientôt, on demanda son aide pour résoudre une affaire des plus inexplicables. En effet, la moustache de Lanny McDonald, le symbole ultime de la virilité dans le sport, avait été dérobée au Temple de la renommée du hockey. Après quelques jours, Le Magnifique trouva le symbole pileux (ou du moins une réplique convaincante dans la crinière touffue d’un colley). Comme la moustache de Lassie valait bien celle de Lanny et que du poil, c’est du poil, tout rentra dans l’ordre sans que personne n’y trouve rien à redire.

Néanmoins, ce contact avec le hockey, ce sport grossier et brutal qu’affectionnent particulièrement les roturiers amorphes colonisant les tavernes et autres dispensaires de bière et de crottes au fromage, avait quand même une noblesse sous-jacente depuis longtemps oubliée. Dès lors, il sût que sa mission sur Terre était de faire retrouver au hockey sa prestance.

C’est ainsi que Le Magnifique utilisa de ses influences et d’un long et subtil mais néanmoins efficace jeu de coulisses pour convaincre le fébrile Gary Bettman de plonger son sport dans une crise sans précédent pour ensuite imposer un plafond salarial, un partage équitable des revenus, une refonte du livre des règlements et une application plus sévères de ceux-ci (peut-être en avez-vous entendu parler).

Ces conditions réunies couplées à l’émergence de Michael Ryder, un newfie sous-estimé aux cheveux bouclés et à l’opportunisme inégalé (qui en plus porte le numéro 73 ce qui en fait le joueur le plus cool de la nouvelle génération) évoluant pour la plus glorieuse dynastie du sport permit au Magnifique d’accomplir une partie de sa divine mission.

Néanmoins, il existe encore des joueurs minables sans vergogne évoluant dans le monde merveilleux du hockey et qui le spolient impudemment. Or n’ayez crainte, Le Magnifique veille et ne recule devant rien pour dénoncer leur médiocrité et leur insignifiance (le même principe s’applique aux dirigeants, commentateurs sportifs et autres Roger-Bontemps qui l’auront mérité… ou que ça lui tente d’invectiver (ça, ça veut dire blaster bande d’incultes!)).

Aucun commentaire: